Après une phase d’expérimentation dans quatre départements entre 2015 et 2017, il sera distribué aux 4 millions de ménages bénéficiaires dès 2018.

Le chèque énergie a fait ses preuves, selon le Ministère de la transition énergétique et solidaire. Appelé à remplacer les tarifs sociaux de l’énergie, le dispositif, expérimenté auprès de 135 000 foyers de quatre départements (Côtes-d’Armor, Ardèche, Aveyron et Pas-de-Calais), a reçu un accueil favorable. En premier lieu des bénéficiaires eux-mêmes : près de 8 foyers concernés sur 10 ont utilisé le chèque dès la première année d’expérimentation, et 9 foyers sur 10 disent ne pas avoir rencontré de difficultés à l’utiliser.

4 millions de bénéficiaires

Dès le printemps 2018, ce chèque, introduit par la loi de transition énergétique pour la croissance verte, d’un montant moyen de 150 euros, sera donc envoyé directement aux 4 millions de ménages aux revenus inférieurs à 7 700 euros par an par unité de consommation, identifiés « sur la base des informations transmises par les services fiscaux ».

Le chèque pourra être utilisé en version papier ou en ligne pour payer les dépenses d’électricité, de gaz naturel, de chaleur, de GPL, de fioul domestique, de bois, de biomasse, « ou autres combustibles destinés au chauffage ou à la production d’eau chaude ». Et une revalorisation de 50 euros est d’ores et déjà annoncée pour 2019, « pour être porté à un montant moyen de 200€ par ménage et par an », précisent les pouvoirs publics.

Travaux de rénovation énergétique

Dans les logements collectifs équipés d’un chauffage collectif, « il n’est pas possible d’utiliser le chèque énergie pour payer des charges de copropriété ou des charges locatives (…) Néanmoins, le chèque énergie peut être utilisé pour régler la facture d’électricité, d’un montant presque toujours supérieur », rappelle le Ministère.

Dans le cas des foyers-logements, le bénéficiaire pourra utiliser son chèque en paiement de la redevance due au gestionnaire.

Le chèque pourra également financer des travaux de rénovation énergétique, dès lors qu’ils répondent aux critères d’éligibilité du crédit d’impôt transition énergétique (en termes de performance comme d’installation par des professionnels certifiés).

La transition devrait être assurée entre les deux systèmes, garantit le Ministère : « l’aide au titre de l’année 2017 sera intégralement versée dans le cadre du dispositif des tarifs sociaux tandis que l’aide au titre de l’année 2018 sera versée dans le cadre du chèque énergie ».