En 2017, le marché de détail de l’électricité et du gaz comptait pas moins de 39 fournisseurs d’énergie. Le secteur est « en pleine mutation » selon la Commission de régulation de l’énergie. 

Si les fournisseurs historiques continuent de dominer le marché de détail de l’électricité et du gaz français, de plus en plus de nouveaux arrivants parviennent à se faire une place grâce à des « offres variées ». C’est le constat formulé par la CRE, dans son rapport annuel, publié début mars.

En un an, de décembre 2016 à décembre 2017, « plus de 11% des clients en gaz et 8% en électricité ont, soit changé de fournisseur soit choisi un fournisseur alternatif en 2017 lors d’un déménagement, ce qui est un record », relève l’autorité administrative indépendante chargée de surveiller ces marchés. Pour son président, Jean-François Carenco : « le débat sur l’absence de la concurrence sur les marchés de l’énergie n’a plus lieu d’être. »

Nouvelles offres

Les nouveaux fournisseurs, arrivés à partir de l’ouverture de ces marchés à la concurrence le 1er juillet 2007, semblent avoir finalement trouvé la manière de convaincre de nouveaux clients. Essentiellement en proposant des offres aux caractéristiques spécifiques : « réservées ou adaptées au compteur Linky, réservées aux propriétaires de véhicules électriques, avec objets connectés, comportant des remises en grande distribution ou incluant un abonnement téléphonique… », énumère la CRE. 

Dans son rapport, le gendarme des marchés de l’énergie relève également la « percée significative des offres vertes en électricité, pour la plupart certifiées par des garanties d’origine ». Elles avaient séduit 1,5 million de consommateurs fin 2017. 

La tendance ne concerne pas l’ensemble du territoire cependant. La CRE pointe ainsi les zones gérées par les EPL (entreprises locales de distribution), qui ne « profitent pas » de la libéralisation des marchés. Plus de 1,2 million de consommateurs résidentiels en électricité et 400 000 en gaz « ne peuvent véritablement faire jouer la concurrence ».