Le Plan Bâtiment durable propose désormais une nouvelle version de sa charte de mobilisation des acteurs du parc tertiaire. Elle a déjà convaincu 123 signataires, dont de nombreuses universités, et inclut une dimension carbone.

La disparition du décret encadrant la rénovation du parc tertiaire du paysage réglementaire, suite à son annulation par le Conseil d’Etat cet été, pouvait avoir découragé certains acteurs du secteur. En attendant d’en savoir plus sur la suite que comptent donner les pouvoirs publics à cette obligation de rénovation des bâtiments tertiaires, le Plan Bâtiment durable se mobilise donc une nouvelle fois.

L’instance, présidée par l’avocat Philippe Pelletier, a présenté le 11 octobre une version remaniée et approfondie de sa charte d’engagement « pour l’efficacité énergétique et environnementale des bâtiments tertiaires publics et privés ».

Sept établissements universitaires

Initiée dès 2013, cette charte avait permis de formaliser la volonté de certains acteurs du tertiaire d’anticiper la mise en application de l’obligation future de rénovation, et cela sans attendre le fameux décret. Depuis, « trois rapports de suivi des engagements de la charte sont venus favoriser les retours d’expériences et améliorer la connaissance collective des pratiques de rénovation dans le parc tertiaire», rappelle le Plan Bâtiment.

Le décret annulé rend donc plus que jamais pertinent la démarche « charte », qui vise à susciter partages d’expérience et bonnes pratiques entre ses membres.

Quatorze nouveaux signataires en profitent pour rejoindre le mouvement, et non des moindres. Outre l’Ademe, on compte parmi les nouveaux engagés l’association des cadres de l’immobilier des universités, la Conférence des Présidents d’Université ainsi que les universités d’Evry Val d’Essonne, de Haute Alsace, de Lyon, d’Angers, de Bordeaux, de Nantes et l’Université Paul Valéry – Montpellier 3.

Dimension carbone

Soutenue désormais par la Direction de l’Immobilier de l’État, la charte compte donc aujourd’hui 123 signataires. Ils devraient être rejoints « dans les prochains mois » par une vague de collectivités territoriales qui ont d’ores et déjà délibéré ces derniers mois pour rejoindre la « dynamique volontaire ».

Cette nouvelle mouture prévoit par ailleurs d’inclure de nouvelles pistes d’amélioration des bâtiments. Outre la réduction de leurs consommations énergétiques, les structures engagées sont désormais « invitées à inclure dans leurs objectifs de recherche »  la dimension environnementale. Elles pourront ainsi intégrer l’empreinte carbone de leur parc, ou encore prendre en compte les énergies renouvelables des bâtiments.