Lancé par Certivéa, ce nouveau label atteste de la capacité d’un bâtiment non-résidentiel à être « connecté et communicant ».

Assurer une connexion internet optimale aux utilisateurs, protéger les réseaux et systèmes du bâtiment des cyberattaques, garantir leur pérennité, et même favoriser l’intégration du bâtiment dans la smart-city… Le nouveau label R2S-Ready2Services devrait intéresser particulièrement les maîtres d’ouvrage en pointe sur le développement du bâtiment « high tech ». 

Six thèmes

Conçu par la SBA et l’Alliance HQE-GBC, en partenariat avec les acteurs du bâtiment et du numérique, le référentiel R2S s’organise autour de cinq « grands principes », traduits en six thèmes. Côté « principes techniques », on retrouve :  

  • Un raccordement optimal des réseaux de communication via un « réseaux smart » (réseau fédérateur d’un bâtiment R2S, utilisant le protocole IP, standard ethernet sur le réseau local, internet en extérieur).
  • Une architecture réseau assurant une libre circulation des données, définies comme « le quatrième fluide ». Elle repose sur 3 couches « en mesure d’évoluer sans générer de frais supplémentaires » : la couche applicative (services), la couche communication (infrastructure réseaux) et la couche des écosystèmes matériels (les équipements). 
  • Une interface assurant l’interopérabilité des équipements. 

Le label comprend également deux critères de gouvernance comprenant la « sécurité numérique » (cadre de confiance pour la cybersécurité et la protection des données personnelles) et le management responsable. Il inclut enfin un thème relatif aux « utilisateurs et au développement de nouveaux services », incluant notamment la maîtrise des consommations énergétiques. Elle doit permettre de « déployer une plateforme de services ouverte en mode plug & play ». 

Valeur numérique du bâtiment

Dévoilés en avant-première devant les visiteurs du Simi (salon de l’immobilier d’entreprise) fin 2017, les standards du label R2S-Ready2Services doivent permettre aux acteurs de la filière immobilière de transformer le bâtiment en véritable « plateforme de services ».

Outre le label, le dispositif R2S comprend la possibilité de réaliser en amont une évaluation R2S (via la plateforme ISIA), mais également de se former aux exigences du label et de se comparer aux autres bâtiments labellisés.

« La plupart des acteurs de l’immobilier savent que s’ils n’ont pas rénové les bâtiments d’ici à 4 ou 5 ans en prenant en compte les nouveaux usages qui découlent de R2S, ils perdront potentiellement entre 30 à 40% de la valeur du bâtiment », met en avant Emmanuel François, président de la Smart Buildings Alliance (SBA).

Douze bâtiments labellisés

Actuellement, une douzaine de bâtiments sont engagés dans une opération pilote. 

En Ile-de-France : 

  • « Richelieu », Altarea Cogedim (Paris 2ème),
  • « Rueil les Fontaines », BNP Paribas (Rueil-Malmaison),
  • « PB5 Scor », Icade (Puteaux),
  • « Open », Icade (Issy-les-Moulineaux),
  • « 16 George V », Allianz Real Estate (Paris 8ème),
  •  « Tours Duo », Ivanhoé Cambridge (Paris 13ème),
  • « L’Archipel », Vinci Immobilier (Rueil Malmaison),
  • « Campus TDF », TDF (Les Lilas).

En régions : 

  • « Riverside », Covivio (Toulouse)
  • « Lab’O », Orléans Métropole (Orléans)
  • « Hôtel des Postes », La Poste Immo (Nantes)
  • « BBCSO Bordeaux », Bouygues Construction (Bordeaux)

Pour en savoir plus sur le label R2S