Ce nouvel outil permet de préciser les ressentis et les observations relatives au confort et aux ambiances intérieures dans les bâtiments performants, et d’en assurer une restitution exploitable pour le gestionnaire.

Comment définir les notions – parfois si subjectives – d’ambiance et de confort dans un bâtiment ? Sur quel(s) indicateur(s) s’appuyer ? Comment les mesurer ? Fruit d’un travail collaboratif de près de quatre années, la méthode d’évaluation du confort que vient de présenter l’AQC et ses partenaires – CD2E, Envirobat Occitanie, Réseau Breton Bâtiment Durable et Ville et Aménagement Durable, le programme Pacte et l’Ademe – permettra de répondre à l’ensemble de ces questions. 

16 variables

Désormais disponible gratuitement sur le site de l’AQC pour l’ensemble des professionnels intéressés, le protocole est organisé autour de six thématiques : confort hygrothermique, qualité de l’air intérieur (radon inclus), renouvellement de l’air, confort acoustique, confort visuel et eau chaude sanitaire… Chacune comprend un à six indicateurs, mesurables avec un équipement spécifique (thermomètre de contact, thermo-anémomètre à fil chaud, anémomètre, dosimètre, sonomètre, luxmètre…) dans la méthode. Au total, la grille d’évaluation propose de prendre en compte jusqu’à 16 variables. 

En parallèle, le protocole comprend un questionnaire « usagers » spécifique – logement, tertiaire, scolaire – afin de recueillir les retours des occupants. Sont également inclus un guide de visite et un rapport type de visite qui « aide à l’interprétation des résultats ». 

Une liste de points de vérifications spécifiques à la thématique du renouvellement de l’air, construite sur la base du protocole Promevent pour les bâtiments résidentiels (en attendant celui pour les bâtiments tertiaires) est également prévue.

Pour les maîtres d’ouvrage

Initialement créée « par et pour » les enquêteurs du Dispositif REX Bâtiments performants – conduit depuis 2010 par l’AQC pour « identifier et comprendre les risques émergents » des bâtiments neufs et rénovés allant plus loin que la seule réglementation – cette démarche volontaire peut aujourd’hui être utilisée par le plus grand nombre. 

« Nous souhaitons que l’ensemble de la filière bâtiment s’en empare : les professionnels pour leur auto-contrôle, les maîtres d’ouvrage pour investiguer leur parc… Attention cependant, il s’agit d’un outil d’aide à l’appréciation du confort, et non d’un audit spécialisé. Le protocole n’est pas systématique et il se base sur des mesures ponctuelles », indiquait Martin Guer, chef de projet Dispositif REX Bâtiments performants, au flux-fr à l’été 2018.