Présidé par l’avocat Philippe Pelletier, il anime depuis 2009 les réflexions interprofessionnelles sur le bâtiment.

Les présidents de la République passent, et le Plan Bâtiment durable reste. L’organisation, créée il y a désormais près de dix ans dans la foulée du Grenelle de l’Environnement, vient de voir confirmer sa mission par le ministre de la transition écologique et solidaire.

Dans une lettre datée du 21 décembre, Nicolas Hulot salue son « rôle reconnu dans la mobilisation des parties prenantes des filières du bâtiment et de l’immobilier ». Entre charte de mobilisation des acteurs tertiaires et travaux prospectifs sur le bâtiment 2020, pour ne prendre que deux exemples récents, la structure fournit en effet un travail précieux.

Le Plan est donc sollicité « pour la nouvelle séquence qui s’ouvre », alors que la concertation sur la feuille de route gouvernementale sur la rénovation énergétique, présentée fin novembre, bat son plein jusqu’à la fin du mois de janvier.

Dans les prochains mois, l’équipe de Philippe Pelletier sera en charge de « la promotion de la politique gouvernementale en matière d’efficacité énergétique et de la pédagogie à l’égard des professionnels ».

Territorialisation accélérée

Mais sa mission ne s’arrêtera pas là. Elle devra également agir en faveur de la « mise en réseau des acteurs », de « la promotion des retours d’expérience » et de « la réflexion prospective sur la mutation du secteur du bâtiment, de l’immobilier et de la ville au regard de la transition écologique » avec pour ambition d’explorer les « nouvelles tendances » et autres « innovations ».

Le Plan pourra également réfléchir aux évolutions à apporter aux « dispositifs publics et privés mis en oeuvre », tout en développant la « territorialisation » de son action. Actuellement, sept régions (ancien découpage) sont engagées dans une démarche de Plan Bâtiment à l’échelle locale : Bretagne, Basse-Normandie, Centre, Franche-Comté, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais. L’objectif est que l’ensemble du territoire soit couvert « dans les deux ans », précise la lettre de mission.

Collaboration accrue

Enfin, le ministre rappelle que le Plan bâtiment devra articuler son action « avec celle des copilotes du plan de rénovation énergétique », le président de Qualibat Alain Maugard et la députée Marjolaine Meynier-Millefert, nommés en décembre.

Autre partenaire tout désigné : le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE), « pour vos travaux appelant une évolution particulière des dispositifs normatifs », depuis peu présidé par Thierry Repentin, ancien président de l’USH.